Préface de l’éditeur

par Andrea Monti

En tant qu’éditeur de la première édition anglaise de ce livre (tout comme je l’étais lorsque la première version italienne vit le jour), j’en suis très fier. Et pas seulement pour des raisons « commerciales » – toujours importantes, certes – mais car j’ai le pressentiment que la version anglaise de ce livre sera un succès dans sa catégorie, tout comme l’a été Il potere della stupidità en Italie.

Pourquoi est-ce que je parle de la « version » anglaise et non de la « traduction » ? Car The Power of Stupidity n’est pas une simple traduction de l’édition italienne.

L’auteur, profitant de la souplesse de la langue anglaise (au passage, qu’il parle et écrit comme sa langue maternelle) a complètement remodelé le sujet, le phrasé et – le plus important – les idées derrière le livre.

Après tout, dans une certaine mesure, le livre a cinq ans (si l’on se base sur la première édition italienne). Ou seulement quelques mois, si l’on pense à la version anglaise. Ou treize ans si l’on parle de l’article anglais initial sur le sujet. Ou, peut-être que, le Pouvoir de la Stupidité n’a pas d’âge – il est aussi vieux que l’humanité.

J’ai rencontré Giancarlo Livraghi, l’auteur, il y a quinze ans pendant une convention sur les libertés civiles en Italie et la « Stupidité » » a été l’un des sujets dont nous avons discuté pendant longtemps, et pas seulement en ce temps et lieu, mais dans les années qui suivirent.

En tant que défenseur des droits civils – et, dans une autre vie, l’un des acteurs le plus influent dans le domaine de la publicité internationale – Giancarlo Livraghi rencontra la stupidité (la sienne, pour commencer, comme il le dit dans sa « phrase d’ouverture ») un nombre incalculable de fois. Bureaucratie, politique, médias de masse, loi, science, … Ce fléau semble affecter chaque esprit et comportement humain.

Arrive ensuite la problématique: peut-on faire quelque chose pour « réparer la machine » ? Et si oui, que pouvons nous – ou devrions nous – faire ?

« La Réponse » que fournit ce livre est – à la fois – simple et intimidante: « utiliser notre cerveau » ou, pour le dire plus simplement, « réfléchir ».

La réponse est simple, car il est évident qu’en utilisant notre pensée rationnelle nous devenons moins sensibles aux imprévus de l’ignorance, des méfaits et de la manipulation.

La réponse est intimidante, car en acceptant que la stupidité est partout nous devrions commencer par nous donner un bon auto-contrôle anti-stupidité. Alors seulement il sera possible de comprendre ce qui se passe « dans la nature ».

Et voici qu’arrive le livre.

The Power of Stupidity n’est pas une recette prête à l’emploi ou une simple collection d’anecdotes au sujet d’imbéciles ou de représentants du pouvoir, des affaires ou de la politique à l’esprit affaibli. Si je devais résumer en une phrase le contenu de ce livre, je dirais: « matière à réflexion, et invitation à l’action ».

Un fait remarquable est que The Power of Stupidity a été conçu pour être lu. Le langage utlisé est simple bien que rigoureux, l’enchaînement de l’humour (souvent mordant) toujours dans le contexte. Les sujets de chaque chapitre sont indépendants pour que le lecteur puisse choisir de lire le livre de bout en bout, ou de lire seulement les parties avec lesquelles il se sent le plus proche. Giancarlo Livraghi a une capacité exceptionnelle à porter son message d’une façon soignée et agréable.

Je suis sur que vous – le lecteur – serez hypnotisé par la beauté de cette contribution inhabituelle à la compréhension de la nature humaine.

Andrea Monti – andrea@meaed.net – Avril 2009

Voir aussi

Le document d’origine (en anglais) est disponible sur sur le site de l’auteur